Revers D’Une Vengeance Aveugle… Version 2

Je suis un grand sentimental, j’aime les happy end. J’aime que le mari pardonne quand la femme infidèle a des remords… Mais est-ce la vraie vie ?

Parfois, la suite d’une infidélité tourne au drame, à la séparation, surtout si l’un des partenaires n’a plus l’amour nécessaire pour faire face à une telle épreuve.

J’ai repris mon texte « Revers d’une vengeance aveugle » publié en 2019, et imaginé une autre version, complètement différente.

Ce récit est une pure fiction … je suis toujours un grand sentimental, mais trop, c’est trop.

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Une femme découvre l’infidélité de son mari. Encouragée par ses amies, elle décide de se venger en baisant avec un inconnu.

Après une série d’humiliations envers son mari, elle lui fait signer un contrat dans lequel, sous la menace de séparation, il devra la laisser libre toute une journée, et la regarder s’envoyer en l’air avec l’homme de son choix.
S’il accepte, ils pourront reprendre leur vie commune.

Mère de famille rangée jusque-là très sage, peu expérimentée, elle étudie sur internet la meilleure façon de devenir une amante parfaite.

Le mari, culpabilisé par son attitude passée, ne dit rien, mais il ne croit pas sa femme capable de mettre ses menaces à exécution. Il espère son pardon, et leur réconciliation sur l’oreiller.

Il a tort.

Après une journée en tête à tête avec Jacques rencontré sur internet, elle l’entraîne dans leur petit studio qu’elle a équipé d’une webcam pour que son mari puisse suivre ses ébats à distance.
Avec effroi, celui-ci assiste aux amours de sa femme… Caresses, embrassades, fellations, baise… Elle jouit face à la caméra, fixant son mari dans les yeux.

La journée est terminée. Le contrat est rempli. Elle va redevenir la mère de famille irréprochable, la femme fidèle qu’elle a toujours été.

Une fois la porte refermée sur son amant d’un jour, elle s’adresse à son mari au travers la caméra pour lui demander de venir la chercher comme convenu…Mais …

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LUI

Depuis une semaine, mon esprit part dans toutes les sens, à quoi joue-t-elle ?

Il y a longtemps que j’en ai assez, comme dans beaucoup de couple l’amour s’est peu à peu dilué dans la routine.

C’est évident, elle n’a plus aucun sentiment pour moi. Si elle ne m’avait pas repoussé depuis toutes ces années, jamais je n’aurais eu l’idée d’aller sur internet, et de me réfugier dans les bras d’autres femmes qui ne m’ont jamais apporté qu’un plaisir éphémère.

Je n’ai jamais osé lui parler de séparation, espérant toujours un geste de sa part. Si elle m’aimait encore, elle m’aurait pardonné mes petites escapades, sans vouloir se venger comme elle le fait.

Son contrat, sa drague sur internet, ses menaces de divorce, tout doit être bidon. J’ai signé pour ne pas la contredire. Je la connais, aujourd’hui, elle va arrêter ce jeu idiot.

Je suis chez nous comme elle me l’a demandé, devant l’écran de mon ordinateur. Je suis certain que la porte derrière moi va s’ouvrir, qu’elle va se jeter dans mes bras, m’embrasser. Nous oublierons tout en retrouvant notre passion passée.

La lumière de mon écran s’allume. Non, je rêve, ce ne peut pas être vrai, Elle est avec un homme.

Je ne peux y croire. Très vite il la déshabille, elle semble à l’aise.
Nus dans les bras l’un de l’autre, ils s’embrassent. Il lui caresse la poitrine, la chatte, les jambes écartées face à la caméra, pour bien se montrer en plein écran... En experte, la bite dans la bouche, elle prend plaisir à le sucer, le laissant se répandre dans sa gorge… Il vient de la pénétrer, elle tourne son visage vers la caméra, vers moi, elle me sourit, elle me nargue … Je devine l’orgasme qui se dessine sur son visage, lui se vide dans sa chatte.

Après un petit repos à se cajoler, il semble reprendre la vigueur nécessaire à un second round. Il caresse à nouveau ses seins, suce ses tétons, un doigt dans la chatte elle se cambre, la tête rejetée en arrière, un nouvel orgasme la secoue. Est-ce du cinéma pour moi, ou prend-elle réellement du plaisir avec lui ?

Non ce n’est pas possible, elle se retourne, lui présente ses fesses tout en fixant la caméra, elle sait que je suis là, elle sait que je la regarde.


S’en est trop, le spectacle est terminé, qu’elle fasse ce qu’elle veut, je ne regarderais pas jusqu’au bout. Je coupe mon écran laissant l’ordinateur enregistrer la suite de leurs ébats.

Un peu sonné, je prends conscience que pour elle ce n’était pas un jeu. Je ne suivrais pas ses dernières directives, je ne me branlerais pas dans ses sous-vêtements comme elle l’a exigé, quelle perverse ! Elle vient de notre couple.

Sans faire attention au temps qui passe, j’en suis encore à chercher quoi dire à son retour, mon téléphone sonne. C’est elle, elle a l’air énervé :
« - Pourquoi as-tu coupé ?
« - …
« - Depuis quand ?

Je regarde ma montre, ouah tant que ça :
« - Plus d’une heure. Tu étais tellement occupée, tu ne t’en es même pas aperçue.
« - Tu m’as désobéi,
« - C’était écœurant… J’espère que tu en as bien profité.
« - Ce n’est pas la question. Tu as désobéi, tu as rompu notre contrat.
« - Exact… Alors que décides-tu ? D’après les termes de TON contrat, tu vas le revoir et tu veux divorcer ?

Toujours autoritaire :
« - Nous verrons bien … Rapplique immédiatement, viens me chercher.
« - D’accord ma chérie, j’arrive.

Encore un ordre que je ne respecterais pas.

Il faut que je me calme. Je ne sais plus quoi penser, entre la colère et la jalousie. Cette fois s’en est trop, je ne l’aurais pas cru capable de m’imposer la vision de son amant, soi-disant pour me donner une leçon. La bonne blague.

Ma décision est prise, à son retour la maison sera vide. Il y a un hôtel pas très loin, quelques affaires dans un sac, je suis prêt. Je m’en vais.

J’écris une lettre d’adieu, elle la trouvera à son retour sur la table du salon. Au moment où je quitte notre appartement en claquant la porte, mon cœur se serre. C’est la fin de notre couple.

Je m’installe dans cette chambre d’hôtel, c’est lugubre. Pour combien de temps ?

Elle doit croire que je suis en route pour venir la chercher.


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ELLE

Cela fait des mois, des années, que je me donne à fond dans mon travail, et la maison à tenir, le ménage, les courses… ras le bol. Le peu de temps libre qui me reste est accaparé par des ados immatures qui n’en ont rien à foutre. Du coup, ma libido est au plus bas et c’est mon mari qui encaisse les coups et sert de défouloir à ma mauvaise humeur.

Ce n’était pas une raison pour aller chercher des femmes sur internet. Je viens de découvrir ses messages dans son téléphone, le hasard, je ne voulais pas l’espionner. Maintenant je sais, il ne cherche pas à mentir, ni à se justifier.

Je suis en colère, il me le paiera, ma vengeance sera à la hauteur de sa faute.

Soutenue par mes trois copines, je suis décidée. Je ne lui épargne rien pour lui enlever l’envie de recommencer, photos porno que je prends dans ma salle de bain, inscription sur son site de rencontre, SMS de menace… Il tremble devant moi., le pauvre. Je vais même jusqu’à lui faire signer un contrat.

D’après ce contrat, mon mari accepte que pendant une journée je ferais tout ce que je veux, il ne devra rien dire. Objet de ma vengeance, j’ai dragué un homme sur internet. Mon mari devra suivre ma partie de jambes en l’air sur son ordinateur.
Qu’il est naïf mon chéri. Quoi qu’il fasse, je l’aime, je n’ai jamais eu l’intention de divorcer. Je suis certaine que dans quelques jours nous en rirons ensemble. Je ne pouvais pas lui pardonner sans lui donner une petite leçon.

Le jour J est arrivé. Je ne suis plus très sûre de moi, mais c’est parti, je ne peux plus reculer. J’ai sélectionné Jacques, il a l’air sympa. Il m’emmène au restaurant, ça me fait bizarre de déjeuner ainsi avec un inconnu, sachant ce que j’ai décidé de faire après. Avant de regagner notre studio, nous nous promenons main dans la main. Il faut bien faire connaissance, et je ne suis pas pressée.

Jacques est gentil et prévenant, c’est déjà ça.

Je l’entraîne dans notre petit studio, celui que mon mari a acheté étant étudiant, c’est là que nous avons passé notre première nuit. C’est là que j’ai installé la webcam pour qu’il puisse me voir depuis chez nous. Je suis cocue, à son tour.

Le temps passe vite, plus de trois heures qu’on est ensemble avec Jacques. Quel festival, heureusement que j’avais regardé quelques positions sur internet, sinon je passais pour une gourde.
Je jette de temps en temps un regard vers la caméra pour m’assurer que tout fonctionne bien, faisant des sourires à mon chéri toujours au première loge. Enfin cela fait un moment que tout à mon plaisir je l’ai complètement oublié.

Ouf ! Jacques est parti, je n’aurais pas pu tenir une minute de plus, je suis repue Je n’ai jamais autant baisé, autant joui. Et ce final ! Je m’exhibe face à la caméra, mon chéri tu vois ma chatte, tu vois mon cul, ils sont encore plein du plaisir de Jacques.
Je ne sais pas combien j’ai eu d’orgasmes, 5, 6, peut-être plus, je n’ai pas compté, un record pour moi qui n’en acceptais qu’un seul de mon mari.

Je rallume mon écran pour lui dire que l’épreuve est terminée, il peut venir me chercher. Écran noir, non pas possible il m’a désobéi, il a coupé. Depuis quand ?

Je lui téléphone. Il ne va pas s’en tirer comme ça. Sans lui laisser placer un mot, j’attaque :

« - Pourquoi as-tu coupé ?
« - …
« - Depuis quand ?
« - Plus d’une heure. Tu étais tellement occupée, tu ne t’en es même pas aperçue.

Merde une heure. Je me suis laissée sodomiser pour lui montrer que moi aussi je pouvais être salope. Et il n’a rien vu.
Il me faut reprendre le dessus, je hausse le ton :
« - Tu m’as désobéi,
« - C’était écœurant… J’espère que tu en as bien profité.
« - Ce n’est pas la question. Tu as désobéi, tu as rompu notre contrat.
« - Exact… Alors que décides-tu ? D’après les termes de TON contrat, tu vas le revoir et tu veux divorcer ?

Je n’ai aucune envie de recommencer, encore moins de me séparer de mon chéri. Mais, je ne veux pas capituler trop vite :
« - Nous verrons bien … Rapplique immédiatement, viens me chercher.
« - D’accord ma chérie, j’arrive.

Il file doux.
Malgré mes menaces, pas question pour moi de revoir ce type, ni un autre, une fois ça suffit. Hier j’ai enlevé mon annonce du site de rencontre. Je ne cherche pas un amant, je voulais juste reconquérir mon mari.
Quand on s’aime il faut bien pardonner. Le contrat était bidon, juste un épouvantail pour lui faire peur.

En repensant à cette journée, j’ai un peu honte. Je n’aurais jamais cru avoir le courage d’aller jusqu’au bout, mais il fallait qu’il comprenne combien il m‘a fait souffrir, combien je tiens à lui.
J’ai la chatte en compote, j’ai bouffé du foutre, beuh, et j’ai mal aux fesses. Zut, il n’a pas tout vu, j’ai fait tout ça pour rien.

Enfin c’est fini, je n’en suis pas mécontente. Ma colère est retombée, la punition est levée, je me jure de redevenir une petite femme aimante. Maintenant il n’y aura plus que mon chéri, c’est dans ses bras que je veux me blottir, que je veux jouir.

Dans une demi-heure, il sera là.
J’ai envie de faire avec mon mari tout ce que je viens de faire avec Jacques, il aimera, il m’aimera. Ce sera cent fois meilleur avec lui.

Les minutes passent, une demi-heure, une heure… toujours pas là, ce n’est pas normal. Il doit être sur la route, coincé dans un embouteillage. J’ai hâte de me retrouver dans ses bras. Son téléphone est sur répondeur, petit message « je t’attends mon chéri, bisous ».

Une heure 30, deux heures, je dois me rendre à l’évidence, il ne viendra pas. C’était pourtant les ordres, on avait dit une journée, il devait venir me chercher … je n’admets pas qu’il ne m’ait pas obéis jusqu’au bout…

Je commande un taxi ... La circulation est dense… J’arrive enfin chez nous, un peu essoufflée.

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LUI

J’ai tout enregistré, curiosité malsaine j’aimerais savoir comment s’est terminée sa petite soirée. Je lance la vidéo.

Ça me fait mal, mais je ne peux m’empêcher de regarder en boucle. L’arrivée dans la chambre, elle se laisse déshabiller, nue il l’embrasse, la caresse. Là, elle le suce, il jouit en elle. Sans aucune appréhension, sans aucune hésitation, elle se fait baiser, une fois, deux fois.

J’arrive au moment où j’ai coupé, quand elle fixe la caméra pour me regarder dans les yeux tout en tendant ses fesses vers son amant.

Je la regarde s’installer, pour lui, pour moi. Nue, elle se met à quatre pattes sur le lit, la tête vers la caméra. Jacques lui masse les fesses, lui passe de l’huile sur son petit trou. Elle me regarde d’un air de défi.
Il enfile un préservatif et s’enfonce lentement entre ses fesses. Sous mes yeux incrédules, il l’encule, elle semble aimer. La tenant par les hanches, il la pilonne quelques minutes, se crispe et inonde ses entrailles.

Toujours face à la caméra, elle se pince les lèvres jusqu’au moment où n’y tenant plus, elle laisse échapper un long cri, la tête sur le matelas, le cul en l’air. Elle jouit, quel orgasme ! Un rictus lui déforme le visage, de douleur ou de plaisir ? C’est effrayant.
Reprenant ses esprits, elle me sourit.

Jacques se saisit du préservatif, le jette à terre, lui arrosant les cheveux au passage. Puis, il s’écroule sur elle de tout son poids laissant échapper un « salope ! » dans un grognement sauvage.

J’ai mal. Son cul m’a toujours été interdit, « c’est sale » disait-elle.

Elle n’a jamais joui comme ça avec moi. Je comprends maintenant pourquoi elle me repoussait.

Le film continue. Un dernier baiser, elle chasse son amant. Depuis quand le connaît-elle ?

La webcam continue d’enregistrer.
Elle est seule, elle s’allonge nue sur le lit face à moi, jambes écartées, sa chatte dégouline, son petit trou aussi, suprême humiliation elle veut que je la découvre dans cette position le corps couvert de sperme. Son regard se tourne vers la caméra, affichant un sourire de triomphe, elle m’interpelle :
« - Maintenant, tu peux venir me chercher.

Elle ne sait pas que j’ai coupé mon écran depuis longtemps. Elle découvre enfin son écran noir, je ne suis pas là, je ne la vois pas. Elle semble inquiète et en colère, elle se saisie de son téléphone :
« - …
« - … Rapplique immédiatement, viens me chercher.
« - D’accord ma chérie, j’arrive.

J’imagine sa tête quand elle va découvrir notre maison vide.

L’idée me vient de tout mettre sur le net, ses photos de pute, la vidéo… Que tout le monde puisse voir sa traîtrise… Ses collègues, sa famille, nos amis… Non, je ne peux pas…

Ses amies, mauvaises conseillères, savent-elles exactement ce qu’elle a fait ? Elles doivent déjà avoir vu les photos, j’envoie la vidéo à Agnès, après tout elle a le droit de savoir, c’est un peu grâce à elle.

Son amant aussi serait content de garder un souvenir de cette soirée. Il ne me faut pas longtemps, en fouillant dans la messagerie de ma femme dont j’ai le mot de passe, pour trouver ses coordonnées. Je lui fais parvenir tout le film de la journée, avec juste cette petite phrase en guise de menace : « je suis certain que comme moi, ta femme serait heureuse de te regarder faire ».

Nous allons nous séparer, ce que nous aurions dû faire depuis longtemps. Je ne voulais pas l’admettre, mais elle ne m’aime plus. Quand l’amour est mort… une fois la décision prise, je me sens plus léger, presque heureux.

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ELLE

La maison est silencieuse, « Chéri, où es-tu ? ».
Je ne peux que me rendre à l’évidence, la maison est vide. J’ai un mauvais pressentiment.

Pas au salon, peut être à l’étage, je monte quatre à quatre, il n’est pas là, mes sous-vêtements en tas sur le lit, comme je les avais laissés lui commandant de se branler dans mes culottes. Quelle idiote, il a été plus intelligent, il ne l’a pas fait.

Un peu affolée, les yeux déjà rougit par des larmes qui ont du mal à couler, je remarque enfin le mot laissé en évidence sur la table du salon.

J’ose à peine y toucher, je me laisse tomber sur notre canapé :

« « Tout d’abord, je te prie de bien vouloir m’excuser de ne pas être venu te chercher. Je ne pouvais pas après ce que je venais de voir.

J’ai été aveugle. J’aurais dû comprendre depuis longtemps que tu ne m’aimais plus, et que tu voulais divorcer.
J’espérais toujours. Ton fameux contrat était pourtant clair. Depuis un mois, tu m’as humilié, j’ai tout accepté me sentant un peu honteux de ma conduite. J’espérais ton pardon. J’étais certain que tu n’irais pas au bout de tes menaces. Pas toi, si droite, si à cheval sur les principes, je te connaissais bien mal.

J’ai longtemps cru que tout ceci n’était qu’un jeu, et que c’est avec moi que tu passerais cette journée. Mais non, tu as voulu me présenter ton amant.
Bravo pour la technique, je ne te connaissais pas ces dons, tu me surprends encore après 20 ans de mariage.

Je comprends pourquoi tu me repousses depuis des années, tu vas chercher ailleurs ton plaisir. Je suis déçu, il y avait d’autres moyens plus honnêtes de me le faire savoir.

Tu as dû voir que je n’ai pas suivi tes instructions perverses. D’après ton contrat, tu me quittes. C’est ce que tu voulais, cette soirée en est le prétexte. Sois contente, je suis d’accord.

Tu recevras un courrier de mon avocat. Je pense que tu préfères une séparation amiable, pas besoin de se déchirer. Je te laisse l’appartement, les s y ont leurs habitudes. Comme beaucoup de mères, tu en auras la garde, je les prendrais le weekend et durant les congés.

Sois heureuse, avec lui. » ».

« - Ce n’est pas possible, non. Je t’aime, je ne t’ai jamais trompé. Tu le sais, j’ai trouvé Jacques sur internet pour me venger, rien de plus. Je ne veux pas te perdre.

Comme s’il pouvait m‘entendre, je l’appelle, je pleure, je lui jure ma fidélité, « excuses moi… pardonnes moi »
Je hurle « Je t’aime… reviens ». Est-ce trop tard ?

Je regarde sa lettre sans comprendre, moi qui espérais des mots d’amour.

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Je prends conscience qu’aveuglée par ma colère, avec ce besoin ridicule de vengeance, j’ai fait la pire des choses, j’ai trompé mon mari.
A force de pleurer, je me suis endormie sur notre canapé, sa lettre est tombée par terre.

Mon téléphone sonne, il me réveille. « Quelle heure est-il ? », « Où suis-je ? », « Ai-je fait un mauvais rêve ? ».
Un espoir, mon chéri a réfléchi, il va revenir. Non c’est Jacques, il a l’air en colère :
« - Salope !

Belle entrée en matière, après la soirée d’hier je suis surprise de son agressivité :
« - Pourquoi as-tu fait ça ?
« - De quoi tu parles ?
« - Tes menaces je n’en ai rien à foutre.
« - Mais…
« - Pourquoi avoir enregistré notre soirée ?

Je tombe des nues. Il continue :
« - Ton mari m’a envoyé le film de tes exploits, tu m’as piégé, que désires tu ? Tu veux me faire chanter, tu veux casser mon couple ?
« - Non voyons.

Il devient lâche, suppliant :
« - Tu veux de l’argent ? Je ne suis pas bien riche, mais ne dis rien à ma femme.
« - Je ne veux rien, je ne dirais rien à personne, rassure-toi.

Il devient menaçant :
« - Je ne me laisserais pas faire, tu connais monsieur et madame XX.

Je deviens blême, comment connaît-il mes parents ? :
« - Je suis certain qu’ils aimeraient aussi voir ce film, comme tes s d’ailleurs.

J’ai peur, non :
« - Ne fait pas ça, ce n’est pas moi, c’est mon mari. Je ne te veux aucun mal. Efface ces fichiers.

Pourquoi lui avoir envoyé ce film ? Cette fois c’est moi qui suis piégée.
J’arrive avec difficulté à calmer Jacques. Mais en raccrochant je ne suis pas rassurée.

Ne sachant plus quoi faire, j’appelle Agnès, j’ai besoin du réconfort de ma copine. Je la mets au courant de la situation, je n’y crois toujours pas.

« - Faut dire que tu y es allée un peu fort. Comment veux-tu qu’un homme accepte voir sa femme dans les bras d’un autre homme ? De la voir jouir comme tu as joui ?
« - Comment le sais-tu ?
« - Ce matin ton mari m’a envoyée la vidéo de tes exploits.
« - A toi aussi. Tu l’as regardée ?
« - Quel pied tu as pris.
« - … J’ai honte.
« - Je ne le comprends pas, tu es vraiment bonne. Mon mari ne m’aurait jamais quitté, si je l’avais sucé comme ça. Et je n’ai jamais osé me faire prendre par derrière. Avec une femme telle que toi, on ne cherche pas ailleurs.

J’essaie de me justifier :
« - Je voulais me venger, pour qu’il s’occupe un peu plus de moi.
« - Qu’il s’occupe de toi ? Tu nous as dit cent fois que tu ne voulais plus qu’il te touche, que le soir tu lui tournais le dos, soi-disant trop fatiguée. Tu m’as même dit un jour « il n’a qu’à se branler ».

« - Il m’a laissé une lettre, il veut me quitter.

« - Ça te surprend ? … Comment as-tu pu penser récupérer ton mari en lui montrant comment tu baises avec un autre.
« - J’étais en colère, j’étais jalouse.
« - Et lui, il n’est pas jaloux ?
« - Je n’ai pas réfléchis à ce que je faisais…En plus il a envoyé la vidéo à Jacques, il vient de m’appeler. Il croit que je veux le faire chanter, il m’a menacé.
« - Ben ma pauvre, t’es pas dans la merde.

Sur cette belle parole, Agnès raccroche, certainement pour annoncer « la bonne nouvelle » aux copines.

Me voilà seule.
C’est un cauchemar, je dois me réveiller… je me pince, non je ne dors pas. Mon mari veut me quitter, mon amant d’un jour me menace, je risque de perdre ma réputation. Quelle honte !

Mon dieu, qu’est ce qui m’a pris ? Qu’ai-je fait ? Je n’aurais jamais pensé être aussi salope. Depuis notre mariage, nous n’avons jamais fait l’amour aussi longtemps, ni aussi fort. Enfin c’est moi qui n’ai jamais voulu. J’étais un peu coincée au lit, héritage de l’éducation stricte de ma mère. Je n’arrivais même pas à répondre à l’amour et à la tendresse de mon mari. Comment ai-je pu avec cet inconnu ? Et en forçant mon mari à tout regarder. Quelle conne !

Mon chéri je t’aime, pourras-tu encore me pardonner ?
Affalée sur mon canapé, je m’endors entre deux sanglots.

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LUI

Sur mon téléphone, les messages s’accumulent… elle me jure qu’elle m’aime… elle s’excuse… c’est la première fois… elle était en colère… elle a perdu la tête…
Je ne réponds pas.
Je suis anéanti, l’amour que j’avais encore pour elle s’est envolé. Ma décision est prise, demain j’irais voir un avocat.

J’aurais dû prendre cette décision plus tôt, mais… Comme tous les hommes, je suis un peu lâche, perdre mon petit confort, toujours la même excuse des s, et j’avais mes rencontres éphémères pour me distraire.
Sa soirée a été un électrochoc. Je vais pouvoir refaire ma vie. Elle aussi avec un homme qu’elle aimera plus que moi, je le lui souhaite.

Il y a plein de choses à régler, l’avocat, la banque, le notaire… je ne laisse rien au hasard.

J’ai quitté l’hôtel pour m’installer dans notre studio. Pas pour longtemps, il me rappelle nos amours quand on s’est marié, mais aussi sa trahison que je veux oublier.

Je reçois les papiers de l’avocat, je décide de passer chez nous, pour nous mettre d’accord sur la procédure. J’appréhende un peu, c’est la première fois que nous allons nous revoir depuis cette journée de malheur.

Elle est étendue sur le canapé comme tous les soirs. … Elle me regarde entrer pleine d’espoir, je ne dis pas un mot, même pas bonsoir. Je monte dans notre chambre prendre une valise que je rempli de vêtements et de quelques papiers.

Je redescends ma valise à la main. Assise, elle me regarde n’osant rien dire. Je dépose la lettre de mon avocat devant elle. Elle a compris sans la lire :

« - Tu veux vraiment me quitter ?
« - Non c’est écrit dans ton contrat. J’ai désobéi, je ne t’ai pas eu le courage de te regarder baiser avec ton amant, je ne me suis pas branlé, j’avais plutôt envie de pleurer, je ne suis pas venu te chercher. D’après ton ultimatum, tu vas le revoir et tu vas demander le divorce.
« - Non, ce ne sont que des mots. Je ne le reverrais jamais.
« - Fais ce que tu veux, tu n’es plus ma femme.

Elle veut se disculper. Sa fatigue avec la maison, le travail, les s, son attitude vis-à-vis de moi, son regret de m’avoir si souvent repoussé.

Elle cherche à détourner la conversation :
« - Tu vis où ? Où es-tu allé ?
« - D’abord quelques jours à l’hôtel, et je me suis installé dans notre studio.
« - Je suis partie vite l’autre soir, je n’ai rien rangé. Je voulais y retourner pour faire le ménage, mais je n’en ai pas eu la force.
« - Un vrai champ de bataille, j’avais sous les yeux la preuve de ta trahison. Mais, rassure-toi j’ai tout nettoyé, et j’ai jeté les draps.

« - Mon chéri, tu ne m’aimes plus ?
« - C’est toi qui ne m’aimes plus, depuis longtemps. J’ai tout supporté de toi, jusqu’au jour où tu n’as plus voulu de moi.
« - …
« - Ça t’amusait de te refuser à moi, tu t’en es même vantée auprès de tes amies… Je pouvais me branler comme tu leur as dit.
« - Non c’était juste une blague entre copine, je ne le pensais pas.
« - Moi ce n’était pas une blague que je vivais. J’ai calculé, cela fait bientôt 3 mois qu’on n’a pas fait l’amour.
« - Non, tu exagères.
« - Réfléchis bien.
« - …
« - Tous les soirs ton vieux jean, ton pull délavé et tes cheveux défaits, tu ne t’habilles que pour ton travail ou pour tes amies. Je comprends ta fatigue, mais ta mauvaise humeur à la longue ça use. Je ne suis pas parfait, j’essaie de t’aider de mon mieux à la maison, avec les s, mais rien n’est assez bien pour toi, toujours à me critiquer quoique je fasse. Et dans notre lit, tu me tournes le dos.
« - …
« - Devant ton indifférence, je n’avais que deux solutions, me masturber ou aller avec une autre femme. J’ai choisi les deux. Je ne pouvais plus supporter l’abstinence que tu m’imposais, ne voulant pas d’une maîtresse régulière, la solution internet était la plus simple, c’est toi qui m’y as poussé. Je n’en suis pas fier. Ça ne m’a jamais satisfait, c’est de toi, de ta tendresse dont j’avais besoin. Mais tu t’en foutais. Tu as oublié que tu avais un mari qui t’aimait.
« - Si tu savais comme je regrette mon chéri, je vais changer je te le jure.
« - C’est trop tard. En voyant le spectacle que tu m’as imposé, je ne pourrais plus jamais te toucher.
« - Oh !
« - Ta journée a été celle de deux amants, déjeuner en amoureux dans un bon restaurant, balade main dans la main, et plus de 3 heures à baiser.
« - …
« - J’aurais tellement aimé vivre au moins une fois avec toi ce que tu as fait avec ton amant, tu n’as jamais voulu. Pourquoi avec lui ?
« - …
« - En 20 ans, c’est à peine si tu m’as fait 4 ou 5 fellations du bout des lèvres, jamais plus d’un coup le même soir, et ton cul il ne fallait même pas y penser. Tu lui as accordé tout ce que tu m’as toujours refusé.
« - Je n’ai aucune excuse, je voulais seulement me venger.
« - Te venger ? Sans même te poser de question ? Séparons-nous bons amis, ce sera mieux pour nous deux.
« - Mais non, tu es fou, je t’aime. J’ai bien conscience de t’avoir négligé, bien conscience que ma vengeance était ridicule et disproportionnée, je le regrette. Je t’aime comme au premier jour.

Elle me parle de son éducation, de son manque d’expérience, de ses recherches sur internet pour savoir comment s’y prendre.
Elle me demande pardon, me redit son amour.

« - Mon chéri, comment te prouver qu’il n’y a que toi dans ma vie. Comment te prouver mon amour.

Elle me jette un regard suppliant.

« - Tes photos porno, nue avec un stylo dans le cul, ton inscription sur le site de rencontre, tes SMS de menaces que tu signais ta ‘future ex-femme’ ou ‘mon futur petit cocu’, ton contrat à la con avec la menace de divorce, et hier l’apothéose, avec ton amant tu as joui comme tu n’as jamais joui avec moi. Est-ce là, les preuves de ton amour.
« - La jalousie m’a fait perdre la tête. Pardonne-moi.
« - Quand tu as découvert mes infidélités, j’ai espéré que tu me pardonnes. Comme toi, je ne pardonne pas.
« - …
« - C’est toi qui as parlé la première de divorce. Relis ton contrat : « N’oublie pas mes instructions, mon chéri, Je te rappelle que si tu essaies de gâcher ma journée. Il faudra en prévoir une autre. Et ainsi de suite jusqu’à ce que tu comprennes ou que je finisse par divorcer. ».
« - C’était des paroles en l’air, pour te faire peur.

Je me lève :
« - Je n’ai plus peur. Il va falloir que tu cherches un avocat,

Et sans un regard pour elle, je me dirige vers la porte ma valise à la main…

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Nous avons parlé aux s, ensemble. Ce n’était pas facile à expliquer, sans trop en dire.

Étonnement, ils n’ont pas été surpris. Il est vrai que plusieurs de leurs copains sont dans des familles recomposées.
« - Vous ne dites rien.

Presque en cœur :
« - Vous en avez mis du temps à vous décider.
« - Quoi ?
« - Ben oui, on voit bien que vous ne vous aimez plus, pourquoi rester ensemble ?
« - Comment ça ?
« - Papa n’est jamais là, toujours au travail. Maman, tu es toujours de mauvaise humeur, à critiquer Papa pour des rien, vous ne vous parlez plus normalement, Et tu traînes toujours à la maison dans tes vieux vêtements.
« - …
« - Et puis…

Notre fille hésite :
« - Que veux-tu dire ?
« - J’ai su que vous alliez vous séparez quand j’ai compris que vous ne faisiez plus l’amour.
« - Quoi ?
« - Il y a quelques mois, je vous ai entendu parler dans votre chambre, le ton a monté, Papa est sorti, je l’ai vu pleurer dans le salon… Je jure de ne jamais faire ça à mon mari.

Nous sommes abasourdis, des larmes coulent sur les joues de ma femme… dans un élan de tendresse, je la prends dans mes bras, elle se serre contre moi tout en regardant nos s. Mon fils prend la parole :
« - C’est comme ça que nous aurions aimé vous voir plus souvent.

La vérité sort de la bouche des s. Au moins ils ne seront pas traumatisés par notre séparation.

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EPILOGUE

J’étais décidé, elle était résignée. Le divorce, par consentement mutuel a été rapide. Je lui laisse l’appartement et la garde des s.

J’ai mis en vente notre petit studio, celui où étudiant nous nous sommes aimés pour la première fois. Le témoin de nos amours, mais maintenant, le témoin de sa débauche.

J’ai acheté un appartement assez grand pour que les s aient chacun leur chambre, qu’ils se sentent chez eux en venant chez moi.

Ma femme, enfin mon ex, n’a plus reçu de nouvelle de Jacques, elle ne l’a jamais rappelé non plus. Mais elle vit dans la terreur de cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête, que pourrait faire Jacques, dans un mois, un an, dans 10 ans ?

Si elle avait su…. De son côté Jacques n’en menait pas large, il avait enlevé son profil des sites de rencontre, espérant que son épouse ne l’apprendrait jamais. Il avait même effacé toutes les vidéos que je lui avais envoyé de peur que sa femme ne tombe dessus par hasard.
Il n’était plus dangereux, il ne l’a jamais été, mais mon ex ne le sait pas, toujours dans la hantise que cette soirée soit un jour dévoilée au grand jour.

Une fois installé dans mon nouvel appartement, je me suis vite remis de notre séparation. J’ai rencontré une femme gentille avec qui j’envisage de me mettre en ménage, son petit garçon de 5 ans m’a déjà adopté… je l’aime.

Mon ex a retrouvé ses mauvaises habitudes, le travail, la maison, les ados jamais contents. Elle rentre fatiguée tous les soirs. Toujours belle et sexy pour aller au travail ou sortir avec ses copines, le soir ce sont nos s qui supportent son vieux jean, son pull délavé, ses cheveux défaits, et sa mauvaise humeur.
La nuit, seule dans son lit, elle n’a plus personne à qui tourner le dos.

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